L’humidité présente dans les fenêtres est chose courante et normale au Québec. Ce n’est pas un défaut de vos nouvelles fenêtres. Voici des explications. Si vous avez récemment effectué des rénovations, vos nouvelles fenêtres énergétiques limitent davantage le passage de l’air chargé d’humidité. Comme elles sont plus étanches, c’est normal qu’il y ait plus d’humidité à l’intérieur. Dans le cas d’une maison neuve, lors de la première année, le taux d’humidité dans l’air sera plus élevé, car les matériaux sont en phase de séchage et ils dégagent de l’eau.
Pourquoi mes fenêtres ont-elles de la condensation?
En hiver, la condensation peut se former sur les fenêtres pour trois raisons.
- Il y a trop d’humidité dans l’air.
Saviez-vous que votre maison génère entre 10 et 50 litres d’humidité par jour? Pensez-y un instant. Les activités telles que les douches, le lavage, l’utilisation du lave-vaisselle, la cuisson des aliments, la présence d’animaux, de plantes et vous-même contribuent à cette grande production d’humidité. Si votre sous-sol est humide ou que vous avez un vide sanitaire, l’humidité sera encore plus grande.
- La ventilation est inadéquate.
Si vous n’avez pas de ventilateur pour envoyer l’air humide de la salle de bain et de la cuisine raccordé à l’échangeur d’air ou à votre thermopompe, l’humidité demeure dans la maison. Cela peut éventuellement entraîner la formation de moisissure.
- Il y a présence de surfaces froides.
Ceci peut être causé par un temps très froid à l’extérieur, de vieilles fenêtres peu étanches ou de fluctuations importantes de la température à l’intérieur. Les surfaces froides sont également causées par un chauffage inadéquat, par exemple si la source de chaleur est bloquée par un meuble ou que le sous-sol n’est pas chauffé.
Votre taux d’humidité est-il adéquat?
En hiver, le taux d’humidité recommandé par la SCHL se situe entre 30 et 50 %. D’ailleurs, un taux inférieur à 15 % peut irriter les voies respiratoires et causer des problèmes de santé. Alors, comment calculer le THR (taux d’humidité relative) adéquat selon la température extérieure? Lorsqu’il fait -10 C à l’extérieur, le taux d’humidité recommandé est de 30 %. Cependant, lorsque le thermomètre descend sous la barre du moins 30, il faut plutôt conserver le taux d’humidité à 15 % si on veut prévenir la condensation sur les fenêtres. Voici un tableau pour vous aider à mieux gérer l’humidité.
Taux d’humidité relative recommandé par la SCHL
| Température de l’air extérieur en °C | Humidité relative avec une température de 20°C |
| – 30° ou moins | Pas plus de 15 % |
| – 30° à – 24° | Pas plus de 20 % |
| – 24° à – 18° | Pas plus de 25 % |
| – 18° à – 12° | Pas plus de 30 % |
| – 11° à – 6° | Pas plus de 35 % |
| – 5° à + 4° | Pas plus de 40 % |
Comment prévenir la condensation sur les vitres en hiver?
- Commencez par améliorer la circulation de l’air contre le verre en ouvrant les rideaux et les stores et en enlevant les moustiquaires en hiver. Dans le même ordre d’idées, évitez de coller les meubles sur les murs et faites fonctionner le ventilateur à pale du plafond.
- Utilisez un déshumidificateur au sous-sol l’automne, le printemps et l’été.
- Remplacez vos vieilles fenêtres par des fenêtres à double ou triple vitrage. Ces fenêtres écoénergétiques sont construites avec un gaz isolant entre les vitres en plus de posséder un cadre isolant.
- Améliorez l’isolation de votre maison en ajoutant de l’isolant aux murs et au plafond pour que la surface demeure chaude.
- Assurez-vous de chauffer suffisamment les pièces et évitez de bloquer la circulation de l’air entre celles-ci.
En résumé, la formation de condensation dans les fenêtres en hiver est un processus normal, pouvant même être accentuée par l’installation de fenêtres énergétiques neuves. La clé pour la prévenir : bien gérer le taux d’humidité. Pour y arriver, le déshumidificateur est votre allié, tout comme votre conseiller Artik.
Source : SCHL : Société Canadienne d’Hypothèque et de Logement. cmhc-schl.gc.ca
